Fièrement érigé au beau milieu de la Méditerranée, l’archipel maltais est un véritable carrefour des cultures. Alternant entre domination arabe et européenne, l’île a vu son patrimoine se construire à travers les siècles par les ambitions de grandeur et de conquête de ses occupants. Aujourd’hui, la capitale La Valette est l’ambassadrice de cet héritage du passé. En déambulant le long de ses rues et de ses places, on ne peut être qu’émerveillé devant tant de beauté et de finesse architecturale. Des palais d’inspiration italienne aux façades incrustées de bow-windows en passant par les forts de guerre et citadelles, tout nous invite à nous plonger dans l’Histoire.

La cité de M’dina, qui a servi de décor dans la série « Game of Thrones » et les peintures de Caravage de l’église St John figurent parmi les trésors incontournables de l’île.


Également riche de beaux paysages côtiers, l’île de Malte vous invite à parcourir ses côtes bordées de falaises à Dingli et parsemées de sites pittoresques comme celui de Blue grotto. Les îles de Gozo et de Comino offrent quant à elles de beaux spots de baignade tels que le Blue lagoon, et avec leur population très réduite, sont certainement les meilleurs lieux pour se balader et profiter avec sérénité du grand air.
Enfin, si vous avez le cœur à la fête, les villes de St Giljan et Sliema sont de parfaits endroits pour se retrouver autour d’un verre dans l’un des nombreux bars branchés, avant d’aller enflammer les dancefloors des multiples clubs et discothèques qui vous ouvrent leurs portes.
Cependant, bien que l’île soit tout à fait plaisante et agréable à vivre, il y a tout de même un certain nombre d’éléments qui viennent quelque peu noircir le tableau.

Premièrement, concernant la nourriture, ne vous attendez surtout pas à trouver une grande richesse gastronomique. Certes, il existe les pastizz, sorte de feuilletés fourrés au fromage ou aux pois cassés, et quelques confiseries locales, souvent à base de miel, mais à part cela très peu de chose. Pour ce qui est des plats cuisinés, il convient de prendre garde aux restaurants vantant leurs produits frais ou leur cuisine maison car même en front de mer, il n’est pas rare de se retrouver avec un plat de poisson tout droit sorti du congélateur. Le mieux reste de s’acheter un petit guide de poche et de suivre les bonnes adresses. Autrement, pour faire la cuisine chez soi, je recommande de faire les courses en grandes surfaces pour pouvoir facilement trouver tout le nécessaire. Les épiceries de quartier étant très petites, vous n’y trouverez que peu de chose et il vous faudra souvent faire preuve de patience car l’attente en caisse peut s’éterniser à certaines heures de la journée. Sinon, des maraîchers vendent également leurs récoltes à prix raisonnables un peu partout sur l’île. Leur camion sert d’étal.
Deuxièmement, les transports constituent un autre point négatif. La conduite dynamique et peu respectueuse de la signalisation est légion sur l’île, même chez les conducteurs de bus. De plus, les trajets même sur de courtes distances sont longs, très longs. À cela vient souvent s’ajouter le non-respect des horaires annoncés, un combo qui devient très vite énervant.
Autre ombre au tableau, l’urbanisation galopante de Malte. L’île est un chantier à ciel ouvert! Partout des programmes immobiliers voient le jour, et le béton part à l’assaut des derniers coins de végétation. De nombreuses habitations typiques et maisons de style colonial anglais sont rasées au profit d’immeubles cubiques et sans identité. Le phénomène est tel que les locaux commencent à regretter cette croissance démesurée des projets immobiliers qui mettent en péril le visage de Malte.

Pour finir, l’hospitalité maltaise est assez particulière et même après plus de deux mois sur place, je n’y suis toujours pas familiarisé. Les Maltais semblent, en règle générale, être des gens assez froids et distants avec les étrangers et peuvent paraître malpolis dans bon nombre de situations.
L’île de Malte reste néanmoins un pays dans lequel il fait bon vivre. Le soleil y règne la majeure partie de l’année (300 jours d’ensoleillement par an !) et surtout on s’y sent en sécurité partout, à toute heure du jour et de la nuit. Et rien que pour ça, c’est déjà pas mal !