Les propos de cet article sont intimement liés à mon expérience de 3 mois lors de mon stage de deuxième année dans une start-up au Luxembourg. Il est évident que tout le monde n’aura pas la même expérience dans ce type de structure.
Tout d’abord, il faut savoir que les start-ups ne courent pas les rues au Luxembourg. En effet, les coûts fixes des entreprises sont très élevés, au niveau du prix des bureaux ainsi que pour les salaires à verser aux employés (minimum 60K€/an avec les charges). Pour cela, dans ma start-up, majoritairement des stagiaires sont recrutés afin de suppléer le CEO, même si celui-ci peut employer une personne afin d’amener de la stabilité à l’entreprise en évitant le turnover des stagiaires qu’il faut constamment former. On y retrouve ici l’obsession permanente d’une start-up : la chasse aux dépenses superflues dans le but d’avoir une croissance exponentielle (1 milliard de capitalisation).
Pour cela, les entrepreneurs ne comptent pas les heures dans l’espoir de faire décoller leur pépite. Ce fonctionnement se répercute sur les stagiaires qui sont encouragés à faire de même. Personnellement, je me suis fait prendre au piège de cette cette spirale jusqu’à très vite atteindre les 50 heures par semaine et c’est ce type de profil que recherchent ces entrepreneurs. Des gens prêts à faire de gros efforts au-delà des détails de la convention. Cela peut donner au stage une tournure beaucoup plus éprouvante, couplé au fait qu’on profite moins du pays où on se trouve ; il faut parfois travailler avec un gros manque de sommeil lié aux repas ou voyages d’affaires.
Malgré tout, je recommande vivement ce genre de stage éprouvant, mais très enrichissant. C’est une expérience qui nous oblige à repousser nos limites concernant le travail et qui permet également de se découvrir autrement. De plus, il y a de nombreux avantages à être dans une start-up:
Le fait d’être dans une toute petite équipe vous permet d’être au plus proche des décisions de l’entreprise voir même d’y participer si vos idées sont bonnes.
Vous aurez beaucoup plus de libertés pour exprimer vos idées.
Et de manière générale, le fait de ne pas avoir de manager au-dessus de soi donne une grande liberté en ce qui concerne l’organisation de son temps pour atteindre les objectifs fixés.
Pour résumer, choisir une start-up pour son stage de deuxième année c’est oui. Mais dans la mesure du possible, essayer de se renseigner le plus possible sur la vision et la façon de travailler de l’entreprise (contacter une personne ayant déjà fait un stage dans l’entreprise dans l’idéal) pour ne pas se lancer dans l’inconnu et par exemple, stopper son stage au bout de 3 semaines parce que le rythme est trop soutenu.